NAPOLEON BONAPARTE CHEF DE GUERRE
- HistoriaMag
- 6 févr. 2019
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Dernière mise à jour : 7 févr. 2019
Napoléon Bonaparte est militaire de carrière. Toute la durée de son règne sera marquée par des guerres incessantes qui l’amèneront sur les trônes d’Europe (où il placera des membres de sa famille) et révèleront son génie militaire hors du commun. Pourtant le génie militaire n’est pas seulement fait d’inspirations venues d’ailleurs…
Où puisait-t-il ses inspirations?
Napoléon travailleur acharné lit aussi beaucoup en dehors de l’école. Ses premières lectures Plutarque, Cicéron, Tacite, Montaigne, Montesquieu… témoignent de l’intérêt qu’il porte au gouvernement des peuples. Cependant la gouvernance des peuples Napoléon ne l’envisage pas autrement qu’avec l’armée. Il lit beaucoup les écrivains militaires du XVIIe siècle et pâlit sur les campagnes de Turenne et Frédéric II. De ses lectures il dégage des notions essentielles : De Folard, il retient l’assimilation de la manœuvre à une battue, dans laquelle le chasseur coupe la retraite au gibier ; de Bosroger, les avantages d’une menace sur les parties vitales de l’adversaire ; de Lloyd, ses études sur les lignes de communication ; du grand Frédéric l’ « Instruction secrète à ses généraux qui préconise une guerre courte d’offensive et de manœuvre et des entreprises qui surprennent et forcent l’adversaire à quitter sa position » ; de Turenne l’audace des marches « si hardies et si longues »… Idées qu’il approfondira pour en faire l’assise de sa stratégie. Il est intéressant de noter que Napoléon méprise les « idéologues » et est convaincu de la stérilité des théories abstraites…
Comment la grande armée était-elle organisée?
L’organisation de la grande armée eut pour base la création des corps d’armée et de la réserve générale de cavalerie. Le corps d’armée comptait deux à trois divisions d’infanterie et une division de cavalerie légère, son effectif variait de 14 000 à 40 000 hommes. La réserve générale de cavalerie comprenait deux divisions de cuirassiers, quatre de dragons à cheval, une de dragons à pied, une de cavalerie légère et vingt-quatre pièces d’artillerie : au total 22 000 hommes sous les ordres de Murat ; ça sera l’élément rapide des manœuvres sur les arrières de l’ennemi. La garde demande une mention spéciale. Son effectif ne cessa d'augmenter : de 9 798 hommes en 1804, elle atteignit celui d'une armée, 112 482 hommes en 1814, placée sous les ordres directs de l'Empereur. Elle fut finalement divisée en Jeune Garde, Moyenne Garde et Vieille Garde, chacune possédant leurs unités de cavalerie, d'artillerie et d'infanterie. Pour la constituer on avait fait appel à des vétérans ayant au moins deux campagnes et six ans de service, une conduite irréprochable au combat, il fallait savoir lire et écrire. Les grenadiers étaient choisis parmi les plus beaux hommes et les voltigeurs pour ne pas laisser de côté ceux de plus petite taille. Dans la garde comme dans la grande armée il
Un exemple de stratégie Napoléonienne; La bataille d' Ulm
Le 15 octobre, les soldats français s’emparent du village de Michelsberg. Surplombant la ville d’Ulm, ce village devient un point vital dans le plan de bataille de Napoléon. Stratégiquement, il permet d’enlever la cité par un assaut. Mais contrairement à l’avis de son Etat-Major, plutôt que de tenter une attaque de front qui risque d’être coûteuse en hommes, Napoléon préfère mettre le siège de la ville. Il sait que le temps lui est compté et que Koutouzov peut jaillir à tout instant avec son armée. Le 15 octobre, les troupes de Marmont, Lannes, Ney et Suchet cernent la ville ; toutes les issues sont fermées. Le 20 octobre 1805, après cinq jours de siège, encerclé et à court de vivres, le général autrichien Mack capitule, se contraignant ainsi à une humiliante reddition. En moins de deux semaines, la Grande Armée a mis hors de combat 60 000 Autrichiens, 30 généraux et une grande quantité de canons et de matériel pris à l’ennemi. Un mois plus tard, le 13 novembre 1805, les Français entreront dans Vienne. Le palais de Schönbrunn deviendra la résidence de Napoléon Ier.
« Soldats de la Grande Armée, je vous ai annoncé une grande bataille. Mais grâce aux mauvaises combinaisons de l’ennemi, j’ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucun risque… En quinze jours, nous avons fait une campagne.»
Napoléon Bonaparte.
Durant cette campagne et plus précisément cette bataille Napoléon aura appliqué ses trois grands principes militaires : l’économie et la concentration des forces (unité de commandement), et La liberté d’action. Cette bataille est un parfait exemple de manœuvre sur les arrières une des deux opérations des batailles napoléoniennes.
CF tactique sous Napoléon Ier

Qu'a t-il laissé à la postérité?
Napoléon a inspiré des générations d’hommes politiques et de militaires et continue d’être enseigné dans les écoles de guerre encore aujourd’hui. Ses principes sont intemporels (certains étaient déjà utilisés par les romains) et s’adaptent à chaque époque. Un des exemples les plus célèbres est le général Patton durant la seconde guerre mondiale qui croyait même être la réincarnation d’un général napoléonien.
Rapide conclusion;
Ainsi Napoléon aura puisé son génie militaire dans des livres et a su tirer les leçons du passé tout en innovant dans son art et lui-même inspirer des générations d’officiers.
Article écrit par Baudouin de Noray