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L'armement sous l'Empire

  • Photo du rédacteur: HistoriaMag
    HistoriaMag
  • 5 févr. 2019
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 févr. 2019

ARMEMENT

Napoléon est reconnu dans le monde entier pour être un grand inventeur (voire génie pour certains) avec notamment l’invention du code civil. Néanmoins dans le domaine militaire a-t-il inventé les équipements qui devaient accompagner son armée à travers l’Europe ? Ou bien a-t-il profité des innovations du passé ?

Napoléon ayant été officier d’artillerie a pu profiter du système mis en place par Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval sous l’ancien régime, notamment lors du siège de Toulon où il s’est particulièrement distingué. Le système Gribeauval permettait d’avoir une artillerie de campagne très mobile, ce qui avait fait défaut lors de la guerre de 7ans (1756-1763), avec des canons allégés pouvant être trainés par la force des chevaux voire par celle des hommes grâce à la prolonge. La prolonge permettait aussi de tirer tout en laissant le canon accroché aux chevaux : cela permettait de ne pas détériore l’avant-train et de se retirer rapidement en cas de besoin. Les système Gribeauval permettait aussi une standardisation des calibres (au nombre de 5).

Napoléon arrivé au pouvoir connaît tous les rouages de cette arme qu’il a étudié puis utilisé en tant que jeune officier d’artillerie, il va encore la réformer en limitant le nombre de calibres utilisés. Marmont expliquait ainsi : « L’artillerie la plus simple est la meilleure […] ». Cela permettait de faciliter les réparations et l’approvisionnement. La commission d’experts dirigée par d’Aboville ne conserve donc que deux calibres pour les canons de campagne : le canon de 12 livres pour sa grande portée et celui de 6 livres utilisé par toutes les armées d’Europe. Cependant le calibre de 6 livres français était légèrement plus grand que ceux des autres armées européennes ce qui permettait de se ravitailler sur les prises de guerre (avec un léger manque de précision) et rendait l’inverse impossible.


Canon Gribeauval de 6 livres avec prolonge.

Napoléon devait encore profiter des inventions de Jean-Baptiste de Gribeauval avec le fusil Charleville Modèle 1777 inventé par ce dernier. Là encore il fut conçu de la manière la plus rationnelle qui soit, de façon à parvenir à une standardisation plus poussée. Seulement, le système 1777 comptait à lui seul 14 types d’armes différents. Napoléon décide alors de le modifier, portant le fusil à six modèles différents. Les corps de la grande armée sont donc tous équipés du même fusil. Seule la garde consulaire puis impériale eu droit à une modification plus poussée avec la monture et la garniture pour y disposer une platine de sécurité destinée à empêcher un coup de feu accidentel ou que l’humidité accède à l’amorce.


fusil charleville modèle 1777


Le fantassin Napoléonien était aussi équipé d’un sabre « briquet » datant de 1767 et de la réforme du duc de Choiseul. Napoléon modifiera la longueur de la lame et le déclinera en briquets des compagnies d’élite, briquets de la garde (avec une lame de 68 à 69 cm contre 59,5 à l’origine).


sabre briquet infanterie « classique » et sabre briquet de la garde

Ainsi Napoléon a su se servir des inventions de l’ancien régime et des erreurs du passé (guerre de 7 ans) pour moderniser et améliorer l’équipement de la grande armée. Il se pose entre rupture et continuité avec le passé.

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Feb 05, 2019

Premier article du journal, surtout n'hésitez pas à donner votre avis !

Article rédigé par: Baudouin de Noray.

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